Tout emprunteur qui souhaite emprunteur un montant important sur une durée plus ou moins longue doit souscrire une assurance. Toutefois, il n’est pas dans l’obligation d’accepter l’assurance groupe, il peut opter pour la délégation d’assurance.
La délégation d’assurance : une alternative
Lors de la proposition d’un financement bancaire, notamment d’un crédit immobilier, les banques font également une offre d’assurance de prêt à l’habitat. Cette dernière est appelée l’assurance de groupe puisqu’elle est proposée par l’établissement bancaire vers lequel l’emprunteur s’est tourné pour financer son projet d’habitation. Selon les estimations, les grands groupes bancaires en France appliquent en moyenne 40% de marge pour remplir leurs objectifs commerciaux.
Pour cette raison, de nombreux emprunteurs décident désormais d’avoir recours à l’alternative : la délégation d’assurance afin de comparer plusieurs offres et de souscrire la moins chère. La législation française, notamment la loi Lagarde de 2010, a mis en place un cadre juridique qui n’oblige plus le débiteur à souscrire l’assurance du groupe. Ainsi, l’accord du crédit, que ce soit un prêt immobilier ou un emprunt à la consommation, n’est plus lié à la signature du contrat d’assurance proposé.
Faire des économies en optant pour la délégation d’assurance
En demandant la fiche d’information standardisée, le foyer est en mesure de se rendre dans différentes compagnies d’assurance et de comparer ce que lui coûterait son assurance emprunteur. Ce document regroupe les garanties minimales que doit comporter l’assurance et le TAEG (taux annuel effectif global) qui permet de faire un comparatif clair de l’ensemble des offres.
D’après les comparateurs, la différence du taux de la garantie de groupe et l’assurance déléguée peut approcher, voire même dépasser les 50% dans certains cas. Opter pour l’alternative pourrait donc réduire considérablement le coût de l’assurance et permettre au ménage de faire des économies sur le coût global du prêt immobilier.
Pourquoi une assurance déléguée est-elle moins chère ?
Le prix à payer pour être assuré en cas de décès ou d’invalidité est corrélé au taux d’intérêt mis en place par l’établissement financier. L’écart de taux est souvent dû à l’approche globale qui est faite par les banques qui mutualisent le risque. Un emprunteur de 42 ans qui choisit l’assurance groupe aura en général une cotisation similaire à une personne âgée de 56 ans par exemple.
Les banques ont également longtemps gardé un certain monopole avant la loi Lagarde puisque les ventes étaient liées à la souscription de l’assurance de prêt immobilier du groupe. La faible concurrence ne les incitait pas à réduire le coût d’un produit obligatoire qui leur rapporte un bénéfice conséquent.
L’assurance déléguée étudie le profil de chaque emprunteur, en considérant son état de santé, les réponses apportées sur le questionnaire médical et le montant emprunté à l’organisme bancaire. Le coût est donc évalué de manière personnalisée et en fonction du risque réel de non remboursement du crédit.