Lors d’un sinistre, les dommages peuvent entraîner de lourdes pertes financières. Quelles sont les conséquences si l’évaluation des biens n’est pas correctement réalisée ? Quelles sont les bonnes pratiques ?
Pourquoi évaluer les biens mobiliers d’un logement en cas de sinistre ?
L’assurance habitation considère la prise en charge d’un sinistre sur deux phases principales. D’une part, le bien immeuble considéré comme l’enveloppe du sinistre, d’autre part le bien mobilier qui concerne tout ce que contient le logement (meubles, objets). En ce qui concerne le bien immobilier, l’assurance prend en compte les critères d’évaluation fixés par l’expert immobilier.
Si le logement se retrouve dans une situation trop dégradée et nécessite sa destruction il sera reconstruit à neuf dans la limite fixé par le contrat. Pour éviter toute sous-évaluation, les assurés sont invités à vérifier la valeur exacte de leur bien. Mieux vaut ne pas faire de fausses économies en cherchant à réduire le tarif de son assurance logement car au-delà de la limite fixée, les travaux supplémentaires sont à la charge de l’assuré.
Avant la signature du contrat d’assurance, une petite enquête auprès d’un constructeur peut donner un ordre d’idée du cout du bâti. Si des doutes subsistent pour un logement plus complexe, un expert immobilier peut intervenir et apporter ses compétences. En ce qui concerne l’évaluation des biens mobiliers, les choses se corsent car en cas de destruction la preuve de leur possession s’évapore avec le sinistre.
Inventorier les biens pour évaluer le risque en cas de sinistre
Il n’existe pas mille astuces pour faire connaitre les biens à son assurance. Des prises de photos régulières des objets de taille conséquente, ou encore des factures d’achat de matériels constituent une base de données suffisamment riche pour valider les biens auprès de son assurance logement. Pour les objets de valeurs plus petites, la préservation des certificats de conformité (pour les bijoux) ou les photos suffisent à donner une expertise.
Cette action peut s’effectuer dans un deuxième temps une fois que les gros objets ont été inventoriés. Si l’assuré possède des bijoux ou des pièces de collection, il peut demander une expertise auprès d’un professionnel. Cette action lui permettra de mieux connaître l’histoire de ses biens mais aussi de déterminer la valeur et le coût que représentent ces objets au sein de son logement. Si les risques encourus se révèlent trop importants, une solution de gardiennage ou de déplacement des objets peut être choisie. Dans un cas critique, une vente peut être mise en dépôt. Désormais penser à la numérisation ne semble plus une option mais une évidence.
Si le logement détient les preuves de l’inventaire alors qu’il subit une destruction pourquoi tant d’effort ? Certaines banques et assurances proposent des coffres forts numériques. En cas de sinistre, il suffit de les extraire de son compte personnel, pour les présenter à son assurance. Si, par exemple, la voiture se retrouve détériorée alors qu’elle était située dans le logement sinistré ce sera l’assurance auto qui prendra en charge le remplacement. Par contre celle-ci se retournera contre l’assurance logement pour engager les responsabilités de chacune.